Du 9 décembre 2023 au 13 janvier 2024, l’exposition proposée par la Galerie d’Architecture retrace le « fil rouge » que le RPBW a tissé au fil des ans entre d’innombrables dessins et maquettes, les échanges avec des spécialistes de toutes les sphères de l’art et de la science, et ce laboratoire de fabrication qu’est le chantier.
Deux tables rondes auront lieu les 14 décembre et 11 janvier.
Au cours des cinquante dernières années, Renzo Piano a remis en question les fondements du métier de l’architecture pour en faire une expérience chorale et participative, où les frontières entre les disciplines disparaissent et où les actes d’imaginer, de concevoir, de calculer et de construire deviennent partie intégrante d’un seul et même atelier, désormais connu dans le monde entier sous le nom de Renzo Piano Building Workshop-RPBW.
À travers une sélection de projets de nature, d’échelle et de destination différentes, conçus d’abord par Renzo Piano et puis par RPBW, et grâce à l’utilisation d’une mise en scène simple, flexible et interactive, l’exposition retrace le « fil rouge » que l’agence a tissé, au fil des ans, entre d’innombrables dessins et maquettes, les échanges avec des spécialistes de toutes les sphères de l’art et de la science, et ce merveilleux laboratoire de fabrication qu’est le chantier. Suivant ce fil rouge, on est confronté à la recherche de la définition d’un espace flexible, ennobli par des jeux de transparences, de perméabilité et de lumière. La recherche du contenant optimal de cet espace a conduit RPBW au défi d’une architecture dépourvue de poids, aux recherches d’optimisation des formes et matériaux et à la décomposition de l’enveloppe en «pièces » uniques et répétables où coexistent haute technologie et objet manufacturé. Le fil rouge présente une architecture qui devient aussi un dispositif pour la communauté, faisant corps avec la ville et, là où cela fait défaut, aspire à devenir moteur d’urbanité.
1964 – 1969 “Preistoria”
Les prémisses du « fil rouge » se trouvent dans les expériences que Renzo Piano mène dans la seconde moitié des années 1960 avec l’entreprise de construction de son frère Ermanno. La définition d’un espace libre et intrinsèquement flexible, caractérisé par des effets particuliers de transparence, de perméabilité et de translucidité, le conduit à réduire l’architecture à des structures légères et industrielles, toujours issues de l’assemblage rapide et répétitif d’éléments produits en série. Aux composants standard mis à disposition par l’industrie, Piano substitue des « pièces » uniques qui sont toujours le fruit de recherches et d’expériences sur les propriétés des matériaux, l’optimisation des formes et des structures et les exigences en matière d’éclairage. Dans de nombreux cas, la recherche sur l’enveloppe se résout dans la répétition d’une seule pièce modulaire comme les « microsheds » de l’atelier laboratoire d’Erzelli à Gênes, les losanges de l’usine d’extraction de soufre de Pomezia ou les membranes tendues du pavillon de l’industrie italienne d’Osaka. Dans le cas du pavillon non réalisé de la 14ème Triennale de Milan, en revanche, cette recherche conduit Piano à une coque dont la forme et l’épaisseur sont optimisées pour définir un espace in continuum à transparence variable.
Exposition du 9 décembre 2023 au 13 janvier 2024
Vernissage vendredi 8 décembre 2023 de 18h30 à 21h
Autour du fil rouge :
Table ronde #1 : jeudi 14 décembre 2023 à 18h30
Table ronde #2 : jeudi 11 janvier 2024 à 18h30
La Galerie d’Architecture
11 Rue des Blancs Manteaux, 75004 Paris