Depuis plus de trois siècles, des premiers jardins ouverts au public à la fin du XVIIe siècle, comme les Tuileries à Paris ou le Hyde Park à Londres, aux forêts urbaines contemporaines, les architectes, ingénieurs, paysagistes et leurs commanditaires se sont emparés de la question de la nature en ville. Les réponses apportées sont inséparables de préoccupations techniques, sociales et politiques.
L’exposition Natures urbaines explore cette longue histoire aux multiples dimensions, positionnant l’enjeu de la nature en ville sous l’angle de l’aménagement, de la santé, d’une fonction nourricière ou encore de l’esthétique. Indissociable des questions d’usages et d’entretien, chacune des facettes de la nature en milieu urbain souligne l’interdépendance entre humain et végétal. À travers une sélection de peintures, gravures, cartes, livres, photographies et la présentation d’outils du végétal, Natures urbaines révèle les liens tissés entre nature et architecture et les perspectives de cette relation nécessaire.
De marginale à omniprésente, la présence végétale dans l’architecture tend aujourd’hui à se renforcer avec le regain d’un « besoin de nature ». Témoins éminemment politiques de leurs époques et vecteurs de modèles de société, les aménagements paysagers peuvent être une des clefs du salut des villes à l’aube d’un nouveau régime climatique et, pourquoi pas, impulser un nouveau contrat social-végétal.
Sous la direction d’Antoine Picon, Directeur de recherches à l’École des Ponts ParisTech et Professeur à la Graduate School of Design de l’Université Harvard
Exposition présentée du 24 avril au 29 septembre 2024
Pour en savoir plus : https://www.pavillon-arsenal.com/fr/expositions/12951-natures-urbaines.html
Et en parallèle de l’exposition, le Pavillon de l’Arsenal publie :
Natures Urbaines, une histoire technique et sociale 1600-2030
Sous la direction d’Antoine Picon, Directeur de recherches à l’École des Ponts ParisTech et Professeur à la Graduate School of Design de l’Université Harvard
Depuis plus de trois siècles, se pose la question de la place de la nature dans l’aménagement des villes. Des premiers jardins ouverts au public à la fin du XVIIe siècle, comme les Tuileries à Paris ou Hyde Park à Londres, aux forêts urbaines contemporaines, les réponses apportées par les architectes, ingénieurs, paysagistes et leurs commanditaires sont inséparables des préoccupations sociales. En même temps qu’elle contribue à l’hygiène publique, la nature participe à créer des liens entre les citadins.
L’histoire révèle également la dimension technique de ces jardins et parcs urbains, inséparable par exemple des plantations de Paris sous le Second Empire ou de la création de Central Park à New York à la même époque. Face à la crise climatique actuelle, la nature joue un rôle central. Étudier l’évolution de la ou des natures urbaines, c’est aussi s’interroger sur le devenir des villes.
Éditions du Pavillon de l’Arsenal, avril 2023
Design graphique : deValence
17 x 24 cm – 320 pages – 150 illustrations environ