Editée par Taschen, la monographie XXL de Norman Foster « Première Édition spéciale » (limitée à 6000 exemplaires numérotés) explore, dans deux volumes reliés sous coffret et sur plus 1000 pages, la vie et l’œuvre de l’architecte britannique.
Parler d’un livre revient à parler d’une œuvre. En publiant pour la première fois à une telle échelle la vie et l’œuvre complète de Norman Foster, les éditions Taschen réussissent une étonnant mise en abîme, celle d’un architecte qui fabrique une ultime œuvre d’art en vue d’exposer une vie de création.
La Monographie XXL de Norman Foster a été conçue pour coïncider avec la plus grande rétrospective de l’œuvre de l’architecte, qui s’est tenue au Centre Pompidou du 10 mai au 7 août dernier. Avec ses deux ouvrages grand format (pesant ensemble plus de 11 kilos), le lecteur trouve une rétrospective complète, personnelle, faite de souvenirs, de classifications et d’idées.
« Tout m’inspire, parfois je crois voir des choses que les autres ne voient pas. » Norman Foster
La fabrication de l’ouvrage est une épopée à elle seule. Norman Foster en a esquissé chaque page, passant d’innombrables heures avec l’auteur et le maquettiste : « Essayer d’expliquer de façon graphique ce que, sous la surface, sont l’histoire, les valeurs, la passion propre à chaque projet »
De format hors norme comme l’éditeur sait les faire, cette monographie relate en effet les réalisations et l’originalité de toute une vie, une carrière qui s’étend sur plus de six décennies et sur plusieurs continents.
Deux volumes fondamentalement différents l’un de l’autre
Le premier volume présente l’œuvre architecturale du fondateur de Foster + Partners, près de 700 pages en gris clair dont plus de 2 000 photos et croquis, des dessins inédits soigneusement sélectionnés par l’architecte dans ses archives. Il couvre le travail d’architecte britannique depuis ses débuts jusqu’à aujourd’hui, les dernières pages montrant enfin ses nombreux projets en cours. On y (re)découvre une œuvre d’une innovation créative rien moins qu’extraordinaire, une approche holistique d’une modernité absolue. Le campus Apple Park à Cupertino en Californie, le Reichstag de Berlin, le British Museum à Londres, le viaduc de Millau, les deux tours sur Park Avenue à New York, le stade de Wembley, le siège de la Commerzbank à Francfort. Parmi la sélection de travaux en cours, on trouvera le Row New York Boathouse, le musée des beaux-arts de Bilbao ou encore le projet One Beverly Hills à Los Angeles.
D’autres réalisations moins connues viennent nous surprendre : villas, yachts, avions, mais aussi des tables, chaises, canapés, luminaires et poignées de porte.
« Je trouve passionnant de pouvoir créer des liens entre différents domaines qui sont considérés comme des domaines à part, mais qui, pour moi, font partie d’un continuum de conception ».
Le second volume contient huit essais rédigés par l’architecte enrichis de près de 1000 illustrations pour expliquer ses sources d’inspiration. On y comprendra l’approche personnelle de son travail, ses inspirations, le lien que l’architecte développe entre art et architecture, ses passions et la corrélation entre ces dernières et son travail, telle une fervente pratique de l’aviation.
« Les constructions de Norman Foster ne pas de simples coups de génie ; elles s’inscrivent dans le contexte de sa vie et de son époque. » Philip Jodidio
L’auteur de l’ouvrage a su définir cet étonnant parcours, dans le temps mais aussi dans l’esprit du créateur qui a réinterprété tout au long de sa carrière les principes du modernisme industriel : la production à la chaîne, l’utilisation systématique de pièces modulaires pouvant être assemblées sur place pour former des structures plus grandes. Est évoqué ici l’un des héros du génie, Richard Buckminster Fuller pour ces bâtiments légers en forme de dôme, une source d’inspiration revendiquée pour le Reichstag à Berlin.
Philip Jodidio revient sur le côté visionnaire de la personnalité de Foster, d’où l’aspect spectaculaire de ses projets. « Un architecte conçoit pour le présent, apprend du passé et façonne un avenir largement inconnu. » L’homme de presque 90 ans revient sur sa jeunesse, alors inspiré par les illustrations des livres de science-fiction, donnant lieu à des concepts structurels sur des planètes lointaines, réalisés avec des matériaux disponibles sur place.
On notera au passage que les deux volumes sont en caractères “Rotis”, du nom d’un hameau en Allemagne où ils ont été conçus à la fin des années 1980 par Otl Aicher, personnage surprenant avec qui Foster a fait plusieurs projets, dont le métro de Bilbao.
Outre le prix Pritzker 1999, médaille d’or d’architecture de l’American Institute of Architects, médaille d’or royale pour l’architecture décernée par le Royal Institute of British Architects, et, en France, de la médaille d’or de l’Académie d’architecture.
Norman Foster Première Édition spéciale, limitée à 6.000 exemplaires numérotés
Relié, 2 vol. sous coffret, 30.8 x 39 cm, 9.74 kg, 1064 pages
Edition: Anglais (Famous First Edition)
Également disponible en édition d’art limitée à 300 exemplaires, comprenant le tirage d’un dessin signé par Norman Foster sous coffret spécialement conçu pour cet ouvrage.