Co-édité par respect et la Fondation Jean Jaurès — Fragments d’une architecture euphorique de Matthieu Poitevin met en lumière de manière onirique et poétique l’art premier que constitue l’architecture, dans sa dimension absolue de création et dans son rôle politique essentiel. À la fois manifeste et composite, c’est une ode à l’architecture en tant que discipline culturelle susceptible de concerner l’ensemble de l’humanité, à l’ère où bientôt 85% de l’humanité vivra en ville.
Lecture et signature du livre : mardi 9 avril à 19h à la Librairie Volume, 47 rue Notre Dame de Nazareth à Paris (3)
La lecture sera suivie du lancement de la revue L’Architecture Euphorique #4 “Extrem’city” et de l’annonce de l’édition 2024 du Festival de la Ville : « Couscous paradise » ou comment puiser dans la banalité les gemmes de l’extraordinaire.
C’est un livre singulier et indispensable, qui fait état du combat de toute une vie, âpre, exigeant, sans répit, mais également plein de lumière et de beauté où les textes et les images se répondent, comme dit le poète « dans une profonde unité ».
Avec Fragments d’une architecture euphorique – édité à l’occasion du lancement d’Extrem’city, la nouvelle édition du Festival de la Ville qu’il a créé à Marseille avec l’association Va jouer dehors ! — Matthieu Poitevin réaffirme avec fougue, le rôle essentiel de l’architecture pour accompagner les changements profonds du monde à venir, à l’ère anthropocène. Il déploie et soutient une architecture du commun, tournée vers l’autre qui interroge sans relâche les conditions d’habitabilité de notre planète. Pour une architecture et un urbanisme à ré-interroger radicalement en fonction des impératifs des crises énergétiques, des mouvements de migration, du réchauffement climatique, des enjeux sociétaux.
Des villes aux montagnes, en passant par le bestiaire et les cités méconnues, Matthieu Poitevin livre ses fragments comme autant de terrains d’exploration partagés — un chapitre entier est dédié à Marseille, paradigme de la ville euphorique : insolente, créative et résistante.
Considérant que la ville informelle, sensible, humaine, vivante, spontanée et organique, c’est-à-dire, également « bordélique », est sans doute la forme novatrice de la ville à venir, Marseille est donnée à explorer comme carrefour d’une cette nouvelle urbanité – en assumant et revendiquant sa réalité de ville sauvage.
Fragments d’une architecture euphorique est manifeste.
Celui de l’architecture euphorique.
L’architecture qui porte et qui permet.
L’architecture qui retrouve son origine et ses fondamentaux : être le terreau fertile de l’invention et de l’imaginaire de l’humanité.
« L’architecture ne peut plus être un instrument isolé au sein d’un orchestre. Cet orchestre nous le composons tous ensemble ; la moindre fausse note sera immanquablement perçue par le collectif. C’est une bataille culturelle qu’il nous faut mener. Faire comme si de rien n’était est désormais de la lâcheté. Un refus de combattre. Ce monde a perdu la magie, et l’énergie folle qui lui permettait de créer du vivant. C’est à nous de donner les conditions d’habiter cette planète. Alors, on pourra nous prendre pour des rêveurs, en tous cas moi c’est ce qu’on me reproche souvent, mais je préfère être un rêveur qu’un cynique. Et je pense que se battre n’est jamais vain. »
Fragments d’une architecture euphorique est une ode à la liberté de créer, donc à la politique dans le sens le plus noble du terme.
« Créer c’est transformer les choses, par extension changer le monde, dont personne ne doute que c’est la meilleure chose qui puisse advenir. Ainsi, partout où ce sera possible, surtout là où elles n’ont a priori rien à faire, nous planterons de petites mais vigoureuses graines de culture pour qu’elles germent, poussent, déploient leurs arcs de vie, et transforment ces terres arides et désolées en jardin merveilleux. »
Fragments d’une architecture euphorique pour l’ère de l’être et du vivant.
« Il y a tant de choses à dire, tant de choses à redire ; il faudra recommencer, les dire et les redire encore, les partager toujours, sans rechigner, encore plus fort, encore plus clairement avec les mêmes et d’autres encore. Il faudra chercher partout et chercher une issue possible, chercher tout simplement pour continuer d’exister, pour continuer à rêver et à imaginer. »
Fragments d’une architecture euphorique est modus operandi et ouvre un chantier magnifique : celui de la ville à venir.
Fragments d’une architecture euphorique – Matthieu POITEVIN
35 €
coédité par respect magazine (Groupe SOS) et la Fondation Jean-Jaurès
Pour en savoir plus : https://www.va-jouer-dehors.fr/editions/fragments-dune-architecture-euphorique-matthieu-poitevin/