À l’heure où les villes se densifient, se numérisent et se confrontent à des défis environnementaux sans précédent, penser les infrastructures urbaines comme de simples outils fonctionnels ne suffit plus.
C’est dans ce contexte que s’inscrit InfraVision 2025, un concours international inédit destiné aux étudiants du monde entier, lancé par le think tank InfraVision – une initiative de Vauban Infrastructure Partners, en collaboration avec Altermind.
Un appel à réimaginer la ville comme un réseau vivant
Le thème de l’édition 2025 est ambitieux : « The City as Network: Reimagining Urban Infrastructure ». Ce concours ne se limite pas à l’innovation technique ou au design architectural, mais s’intéresse donc à une réflexion globale sur la manière dont les réseaux d’infrastructures – transports, eau, énergie, télécommunications, gestion des déchets – peuvent être repensés dans leur interaction systémique, sur une échelle de temps de 30 ans.
Le point de départ est clair : à l’image du vivant, la ville doit être considérée comme un organisme interconnecté, où infrastructures physiques, flux numériques, modèles économiques, usages sociaux et gouvernance se tissent dans une dynamique collective.
Un concours pour étudiants, ouvert et pluridisciplinaire
InfraVision 2025 s’adresse aux étudiants de tous horizons académiques, inscrits dans un établissement d’enseignement supérieur durant l’année universitaire 2024-2025. Les candidatures peuvent être individuelles ou collectives (jusqu’à cinq membres), avec une forte incitation à la pluridisciplinarité : architectes, urbanistes, ingénieurs, sociologues, économistes, designers, politologues, informaticiens, écologues ou encore juristes sont invités à collaborer.
Les projets attendus devront s’appuyer sur un cas concret de projet urbain – existant ou prospectif – pour proposer une transformation profonde de l’infrastructure choisie. Le but n’est pas simplement de « réparer » ou de « moderniser », mais bien de réenchanter l’infrastructure dans sa conception, sa gouvernance, son impact, et son interaction avec la ville.
Entre prospective et faisabilité : un cadre de réflexion exigeant
Le cadre d’analyse des projets est structuré autour de cinq dimensions-clés :
- Design et planification : Quels langages architecturaux et urbains pour demain ? Comment rendre visible l’infrastructure sans l’écraser ?
- Engagement des parties prenantes : Comment faire participer citoyens, collectivités et entreprises à la co-conception de ces transformations ?
- Innovation technologique : Quelles ruptures ou usages inédits de la technologie permettent de réinventer l’usage des réseaux urbains ?
- Décarbonation et résilience : Comment l’infrastructure peut-elle devenir un levier de durabilité et de résistance aux crises climatiques ou sociales ?
- Interconnexion systémique : Comment relier entre elles des fonctions urbaines traditionnellement cloisonnées ?
Les participants doivent soumettre, au choix, un mémo d’une dizaine de pages ou une présentation PowerPoint d’environ 30 diapositives, accompagnés, si nécessaire, de visuels, croquis, schémas, modèles ou prototypes.
Départager les visions du futur
La qualité du jury donne à ce concours une stature internationale. Il est présidé par Sadie Morgan, cofondatrice du cabinet d’architecture britannique drMM et membre de la National Infrastructure Commission au Royaume-Uni. Elle est accompagnée par un panel diversifié d’experts, parmi lesquels :
- Dominique Alba, architecte urbaniste (Ateliers Jean Nouvel), ancienne directrice de l’APUR
- Dario Nardella, ancien maire de Florence
- Paulo Moura, directeur de l’Institut Méditerranéen du Risque, de l’Environnement et du Développement Durable (IMREDD)
- Des décideurs publics, investisseurs, chercheurs et professionnels de la ville durable.
Ce jury évaluera les projets selon leur pertinence stratégique, leur originalité, leur rigueur technique, et leur capacité à inspirer l’action publique et privée.
Un tremplin professionnel et intellectuel majeur
Les récompenses sont à la hauteur de l’ambition du concours :
1er prix : 10 000 €
2e prix : 7 000 €
3e prix : 3 000 €
Au-delà de la dotation, les lauréats auront l’opportunité de présenter leur projet à Paris InfraWeek 2025, le rendez-vous annuel de référence pour les infrastructures durables, réunissant investisseurs, décideurs et experts du monde entier.
Un calendrier stratégique
1er avril 2025 : Ouverture officielle des candidatures30 juillet 2025 : Date limite de soumission des projetsJuillet–Septembre 2025 : Phase d’analyse et de délibérationNovembre 2025 : Annonce des résultats et remise des prix pendant Paris InfraWeek
Pour candidater, les étudiants doivent envoyer un courriel à :
contact@infravision-thinktank.com
avec les informations suivantes : noms et écoles des membres, formation suivie, date de fin d’études prévue, titre provisoire du projet, brève description (3 lignes) et coordonnées du référent.
Penser l’infrastructure comme culture
InfraVision 2025 s’inscrit dans un changement de paradigme : les infrastructures ne sont plus des objets cachés sous nos pieds, mais des acteurs culturels et politiques. Elles façonnent nos modes de vie, nos rythmes urbains, nos imaginaires collectifs. L’ambition du concours est de faire émerger une nouvelle génération de penseurs de la ville, capables de croiser créativité, exigence technique et vision systémique.
Le message est clair : la ville de demain ne se contentera pas d’être intelligente. Elle devra être intégrée, inclusive, vivante et poétique — un véritable réseau d’interactions humaines, matérielles et symboliques.
Pour plus d’informations et les modalités détaillées, rendez-vous sur : https://infravision-thinktank.com/2025-competition