Le 7 mai 2021, Routes de France et l’ESTP ont signé une convention portant sur la création d’une chaire d’enseignement visant à moderniser la formation dans le domaine des infrastructures routières.

La profonde mutation des mobilités – on compte aujourd’hui les mobilités actives, décarbonées, partagée, les véhicules connectés et autonomes, la route à énergie positive – pousse les acteurs à réfléchir sur les moyens d’accompagner ces évolutions. Dans cette optique, l’École spéciale des travaux publics, du bâtiment et de l’industrie (ESTP) et Routes de France annonçaient, le 7 mai 2021, la création d’une chaire d’enseignement “Infrastructures routières et aménagements urbains durables” (iRAUD).
La direction de la chaire, qui sera effective à la rentrée 2021, est confiée à Anne Dony. Ingénieure chimiste, elle est enseignant-chercheur à l’ESTP depuis 2012, où elle dirige notamment le laboratoire Routes et matériaux de chaussée.
Former pour mieux accompagner
La chaire iRAUD mise sur la formation des jeunes pour accompagner la diversification des usages. Concrètement, dès septembre 2021, la chaire offrira aux étudiants une visibilité complète sur la grande diversité des métiers de la route, à l’aide notamment du “Road Innovation”. Ce parcours digitalisé regroupe des interviews et des témoignages d’acteurs du secteur (collectivités, laboratoires, entreprises, fédérations, maîtres d’œuvre).
La formation intègre également un volet sur le cycle des matériaux, leur recyclage et l’économie circulaire, ainsi que sur les enjeux numériques, environnementaux et climatiques pour répondre aux besoins et aux évolutions d’un domaine des infrastructures routières moderne et innovant.
Une initiative qui s’inscrit dans le Plan de relance
La signature de la convention sur la création de la chaire d’enseignement iRAUD s’est tenue à l’occasion de la première édition des Journées pour l’accélération et la modernisation des infrastructures (JAMI). Cette démarche, initiée par le Ministère chargé des Transports et les fédérations professionnelles du secteur des infrastructures et des travaux publics (dont Routes de France, la FNTP, Syntec Ingénierie, l’ADF et le Cerema font partie), concrétise la volonté des acteurs et du gouvernement d’accompagner et de dessiner l’avenir du secteur.
Les JAMI viennent en renfort des projets de la Loi d’Orientation des Mobilités et du plan France Relance, qui dédie plus de six milliards d’euros aux infrastructures ferroviaires, routières, fluviales, portuaires, et de transports collectifs en 2021 et 2022.
Rémi de Marassé