Après avoir ouvert MaPrimeRénov à tous les foyers, Emmanuelle Wargon détaille les conditions d’accès à la subvention, qui sera modulée en fonction des revenus.

Dans une interview accordée au JDD hier, Emmanuelle Wargon dévoile les contours de MaPrimeRénov. La subvention, dont le budget a été revu à la hausse dans le cadre du plan de relance, sera notamment “modulée en fonction des revenus”.
Le dispositif sera activé dès le mois d’octobre, afin d’inciter les Français à “faire leurs travaux avant la fin de l’année et à ne pas les reporter. Les nouveaux bénéficiaires pourront faire leurs demandes à partir du 1er janvier 2021”, explique la ministre du Logement.
Les travaux simples “comme le remplacement d’une vieille chaudière” sont concernés, autant que les “rénovations globales”. Les logements individuels les plus énergivores, ou “passoires thermiques”, seront la cible principale du gouvernement puisqu’un “bonus plafonné à 1 500 euros”sera mis en place.
Le barème modulé selon les revenus
Le 5 octobre, un simulateur permettra aux particuliers, propriétaires-bailleurs et copropriétés de calculer le montant auquel ils ont droit. “La prime sera calculée en fonction des revenus, de la localisation du logement et du type de travaux”, énumère Emmanuelle Wargon. “L’aide peut aller jusqu’à 90% du devis, puis elle descend à 75%, 60% et à 40% pour les ménages les plus aisés”. Un barème spécifique sera mis en place pour l’Ile-de-France, comme l’explique la ministre déléguée : “Par exemple, si vous voulez passer à une chaudière à granulés, l’aide pourra aller jusqu’à 10.000 euros.”
Emmanuelle Wargon confirme aussi le maintien des Certificats d’économie d’énergie (CEE), l’autre volet du dispositif d’aide à la rénovation thermique des logements. La version 2020 de ces certificats sera également revue “pour éviter les dérives. La chaudière à un euro, qui a engendré beaucoup de fraudes, c’est terminé”, assène-t-elle.