AccueilProduitsMatera : Organiser un ravalement de façade sans conflit en copropriété

Matera : Organiser un ravalement de façade sans conflit en copropriété

Quand l’heure du ravalement de façade approche, la tension grimpe souvent entre copropriétaires. Qui paie quoi ? Pourquoi maintenant ? Est-ce vraiment nécessaire ? Ces questions, légitimes, peuvent vite dégénérer si la démarche n’est pas claire ni bien anticipée. Pourtant, le ravalement, obligatoire tous les dix ans dans certaines zones (article L132-1 à L132-5 du Code de la construction et de l’habitation), reste un acte d’entretien incontournable. Pour éviter les crispations, mieux vaut cadrer le projet dès le départ, avec méthode et transparence. Voici quelques conseils de Matera, le syndic du 21e siècle.

–> Anticiper les crispations : une question d’organisation !

Clarifier le besoin dès le départ
La première source de tension vient souvent d’un désaccord sur l’état réel de la façade. Certains estiment qu’un simple nettoyage suffit, d’autres insistent sur des fissures menaçantes. La solution : un diagnostic préalable, confié à un professionnel indépendant. Ce rapport technique permettra de poser les bases du débat sur des éléments objectifs. Une présentation en réunion du conseil syndical, puis en assemblée générale, rend le processus plus lisible. Si le ravalement concerne aussi l’isolation thermique par l’extérieur, des subventions comme MaPrimeRénov’ Copropriétés peuvent alléger la facture (source : https://www.anah.fr).

Intégrer les copropriétaires à chaque étape
Rien ne crispe davantage qu’un chantier décidé dans l’ombre. Pour apaiser les relations, il faut informer régulièrement : compte rendu du diagnostic, devis comparés, calendrier des travaux. Le conseil syndical joue ici un rôle central, à condition qu’il soit actif et représentatif. Il peut organiser une visite de façade ou solliciter plusieurs entreprises. Lors de l’AG, la résolution de travaux doit être suffisamment détaillée (coût prévisionnel, entreprise choisie, délai estimé). Voter à la majorité absolue permet d’éviter les contestations ultérieures.

Préparer la gestion des désaccords budgétaires
Même voté à la majorité, un ravalement reste un poste lourd, souvent entre 100 et 300 € du m² selon la complexité du chantier (source : https://www.helloconso.fr). Certains copropriétaires peuvent rencontrer des difficultés pour financer leur quote-part. Plutôt que de les laisser s’opposer frontalement, mieux vaut aborder en amont la possibilité d’un échelonnement des appels de fonds ou d’un prêt collectif. La transparence sur les aides publiques disponibles, les modalités de paiement ou le fonds travaux rassure les plus inquiets et limite les tensions.

–> Faire d’un chantier un projet commun

Valoriser les bénéfices pour tous
Si l’on veut éviter le clivage entre ceux qui paient à contrecœur et ceux qui s’en réjouissent, il faut rappeler l’intérêt collectif. Un ravalement bien mené revalorise l’immeuble, limite les déperditions thermiques et prévient des sinistres futurs. Cela peut même faciliter la mise en location ou la revente d’un lot. Mettre en avant ces bénéfices lors de l’assemblée générale, chiffres à l’appui, est souvent plus efficace qu’un long argumentaire technique. Par exemple, un ravalement avec isolation peut réduire jusqu’à 25 % les pertes de chaleur (source : Ademe).

Soigner la communication pendant les travaux
Le chantier ne doit pas devenir une source de tracas au quotidien. Les nuisances sonores, les échafaudages ou la poussière peuvent vite créer des tensions. Le syndic professionnel ou le syndic bénévole doit anticiper les désagréments et les relayer clairement à tous les occupants : durée du chantier, horaires des interventions, contacts en cas de souci. Une réunion de lancement avec l’entreprise et un affichage dans les parties communes participent à la bonne gestion de cette phase sensible.

Gérer les imprévus sans polémique
Même avec une planification rigoureuse, des aléas surviennent : délais rallongés, coût supérieur au devis initial, malfaçons. Le mieux est d’anticiper une marge de sécurité dans le budget voté et de nommer un référent chantier au sein du conseil syndical. Ce dernier pourra suivre l’avancement des travaux, faire le lien avec l’entreprise et rassurer les copropriétaires. En cas de litige, il convient d’activer sans délai les garanties prévues au contrat, comme la garantie décennale ou la responsabilité civile de l’entreprise.

–> S’appuyer sur un cadre légal clair

Respecter les obligations de mise en concurrence
Depuis la loi ALUR, le syndic doit systématiquement mettre en concurrence plusieurs devis dès que le montant dépasse un certain seuil, sauf dispense par l’assemblée. Cette règle renforce la transparence et évite les accusations de favoritisme. Le conseil syndical peut exiger de comparer au moins trois devis, à présenter en AG avec un tableau comparatif lisible. Cela facilite un vote serein et informé, sans suspicion sur les choix retenus.

Maîtriser les règles de majorité selon les cas
La décision de ravaler la façade doit être prise à la majorité absolue de l’article 25 de la loi du 10 juillet 1965. En cas d’échec, un second vote à la majorité simple peut intervenir dans la même AG, selon l’article 25-1. Cette subtilité juridique est parfois mal connue et source de blocages. Un syndic expérimenté ou un accompagnement juridique permet d’éviter les erreurs de procédure qui rendraient le vote contestable, voire nul.

Prévoir les autorisations si la façade change d’aspect
Si le ravalement modifie l’aspect extérieur (couleur, matériaux, volets, menuiseries…), il faut déposer une déclaration préalable en mairie, voire obtenir l’accord de l’Architecte des Bâtiments de France en zone classée. Sans cette formalité, le chantier peut être suspendu, ce qui génère incompréhension et conflit entre copropriétaires. Le syndic doit vérifier ces points en amont, dès l’élaboration du projet.

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Ravaler sans diviser, c’est possible !
Un ravalement n’a pas à devenir un casse-tête ni un motif de discorde. En intégrant dès le départ toutes les parties prenantes, en anticipant les points de friction, en s’appuyant sur des règles claires et un accompagnement structuré, la copropriété peut traverser cette étape sereinement. Il ne s’agit pas seulement de rénover des murs, mais de renforcer la cohésion de l’immeuble. 
En organisant une réunion de fin de chantier conviviale ou en publiant un avant/après en ligne ou dans le hall, on donne un sens collectif à l’effort fourni. Et souvent, cette dynamique positive donne envie d’enchaîner avec d’autres projets. Ravalement réussi, copropriété soudée !

Pour en savoir plus : https://matera.eu/fr

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