En plein cœur de la Barcelone, cette maison familiale redessine l’équilibre entre matériaux bruts et espace. Sur un terrain profond et enclavé, l’architecte a su faire de cette contrainte un atout en imaginant un atrium central qui, tel un souffle, illumine et aère l’ensemble de la maison. La lumière naturelle, captée par une ouverture zénithale, se diffuse lentement jusqu’au rez-de-chaussée, tandis que l’air circule librement, apportant à l’espace une respiration presque organique.
Les murs en béton coulé sur place, d’une épaisseur imposante, révèlent une texture minérale qui fait écho à la terre. Ce mélange de sable et de gravier, compacté comme du pisé, stabilise la température et l’humidité, et inscrit le bâtiment dans une temporalité douce et durable. À l’intérieur, le bois, utilisé pour les plafonds des pièces principales, cohabite avec cette austérité douce, offrant des contrastes subtils entre le minéral et le végétal. Les espaces secondaires, plus modestes, semblent se fondre dans les parois, creusés dans la matière, telles des cavités naturelles. L’atrium, lieu de rencontre entre le ciel et l’intimité de la maison, se prolonge en un cloître suspendu pour délimiter un espace de calme et de contemplation. Tout ici s’inspire des typologies méditerranéennes et renoue avec une architecture essentielle dans laquelle la lumière, la matière et le vide sont les véritables protagonistes. […]
Un article et un entretien à retrouver dans le numéro 410 d’Architectures Cree
