Maud Caubet Architectes – HABITER
Une exposition présentée du 26 août au 25 septembre 2025 à la Galerie d’Architecture à Paris
Vernissage en présence de l’architecte le jeudi 4 septembre de 18h30 à 21h
« Habiter, n’est pas seulement se loger. C’est insuffler une âme aux lieux, modifier l’espace et le temps, se couvrir du silence et de la lumière, écouter les saisons et les matières, inscrire les mémoires et les gestes. C’est co-habiter, transmettre, écouter, marcher pieds nus sur la terre, poser la main sur le vivant, respirer les rires et les pluies. Au centre, l’homme active l’architecture, la transforme. Chaque projet est un récit : sensoriel, intergénérationnel, climatique, naturel, fonctionnel. Un monde sensible où rien ne se perd mais tout se transforme, où chaque lieu devient présence.
Habiter, n’est pas construire des murs, c’est créer du lien, avec le monde, avec les autres, avec soi. C’est inventer des espaces à ressentir, à rêver : ensemble, autrement, ailleurs. »
la Galerie d’Architecture
11, rue des Blancs-Manteaux
75004 Paris
Plusieurs évènements auront lieu durant l’exposition :
Conférence de Maud Caubet
Lundi 15 septembre à 19h
Cité de l’architecture et du patrimoine
7 avenue Albert de Mun, 75016 Paris
Dans le cadre des Entretiens de Chaillot / accès gratuit
> réservation obligatoire sur www.citedelarchitecture.fr
Table ronde
Jeudi 25 septembre à 19h
La Galerie d’Architecture
> réservation : mail@galerie-architecture.fr
Visites guidées
les Samedis 6, 13 et 20 septembre à 16h par l’architecte
> sans réservation
___
Racine
Sous la ville, les parkings endormis renaissent, des corps en mouvement, des tables partagées, la vie reprend racine dans la profondeur. Au sommet, la cinquième façade s’éveille : un jardin suspendu, enveloppé de verre et de lumière, où le ciel tutoie les feuilles et les vents y murmurent. Le fût central, libéré, devient un lieu de possible accueillant les métamorphoses du quotidien. Ainsi s’élève la tour Racine, devenue village vertical, où chaque étage est une promesse, Chaque courbe un souffle nouveau en plein cœur battant de Paris.
Landes
Habiter le paysageDans les pinèdes, à deux pas de l’océan, une cabane suspendue s’insinue entre les arbres. Deux volumes en bois sombre, portés par des piliers, pour ne pas heurter le sol qu’ils effleurent à peine. Ici, habiter le paysage devient un acte discret, respectueux et capable de disparaître sans trace. Les brise-soleil tamisent la lumière, dessinant l’intimité sans rompre le lien avec la forêt. Caméléon de bois et de verre, la cabane épouse la canopée sans jamais s’y imposer refuge sensible, en pleine harmonie avec le vivant.


Maison des Landes © Amaury Laparra
Bellecombe
Bellecombe, née de la terreBellecombe sort de terre, terre crue, prélevée à trente kilomètres à peine — matière ancestrale, battue, pétrie, élevée dans le berceau du pisé. Le geste architectural s’inspire de l’art décoratif, où chaque modénature est un souffle, chaque courbe, une caresse qui efface les angles. La matière, elle, n’est pas simple enveloppe : elle respire, elle veille sur l’intérieur, et dans son épaisseur, le jour s’amortit, la chaleur se retarde. Plus qu’un objet, Bellecombe est une présence. Un lieu qui s’élève sans s’imposer, et qui murmure un geste de paix entre l’homme et le vivant.
Maternité
Une maternité se transforme en résidence intergénérationnelle. Rien ne se perd, tout se transforme. Les murs gardent la mémoire, Tout en s’ouvrant à de nouvelles vies. De généreux balcons en surplomb dessinent des casquettes légères, offrant ombre, souffle d’air, et prolongement au dehors. La pierre habite ce lieu réinventé, lui donne ancrage, beauté et pérennité. Un bâtiment qui va bien au-delà d’un simple abri, ouvrant ses bras pour accueillir, rassembler, et qui, au fil du temps, vit au rythme de ceux qui l’habitent.


Transformation de la maternite HBHC en logements © Maud Caubet Architectes
La Défense
Sur le pont de Neuilly, une nouvelle promenade suspendue prend vie. Un fil tendu entre ville et fleuve, où les modes doux — marche, vélo, trottinette, skate, rollers — se mêlent aux instants de pause. Ici, toutes les générations, tous les visages de La Défense se croisent dans un paysage réinventé, où l’on respire, où l’on flâne, où l’on marche enfin jusqu’à La Défense — un pas naturel, une invitation au quotidien. Et plus loin encore, au bord de l’eau, des quais transformés en refuges frais, où l’on peut s’asseoir, se baigner, retrouver l’ombre, les arbres, et les présences du vivant — plantes, insectes, oiseaux — au cœur de la ville.
Sheds
Face au nouveau parc, poumon vert du quartier, une ancienne manufacture renaît. Notre projet habite l’usine, et la transforme en relais pour la petite enfance et centre culturel ouvert à tous. La brique rouge du passé dialogue avec une brique noire contemporaine, alliant les époques, tandis que les usages se mêlent dans un lieu partagé. Plus ouverte vers le jardin, la frontière entre intérieur et extérieur s’efface, laissant place au lien. Le lieu accueille la vie, le jeu, la mémoire et la création, et devient passerelle entre les générations, entre mémoire et présent.


Les Sheds, centre culturel à Pantin © Nicolas Trouillard
Poésies d’échelle
Depuis 2006, Maud Caubet Architectes façonne des fragments de villes et de vies, convaincue que l’architecture est un interstice entre politique et poétique, autant qu’elle cristallise engagement social, pratique plastique et composition avec la nature. Haute couture Chez Maud Caubet, l’architecture se tisse comme un vêtement. Formée par les figures de l’aménagement intérieur Andrée Putman et Jean-Marie Massaud, elle cultive une approche globale héritée du Bauhaus, en mariant le geste artisanal à l’échelle urbaine, sans hiérarchie aucune. Dans son agence, nombreux sont les échantillons à s’échapper de la matériauthèque pour côtoyer des maquettes de dimensions diverses. Quel que soit son échelle, chaque lieu est alors une composition sensorielle, un tissu de matières et de lumières qui met en tension le micro et le macro, l’architecture, le design et le paysage. Plus que de simples usages, Maud Caubet sculpte des scénarios : des séquences spatiales riches, narratives, presque théâtrales.
Transformations poétiques
Depuis vingt années, son architecture s’épanouit principalement dans les programmes mixtes et la transformation du déjà-là, à l’image de l’ancien atelier de boulons qu’elle a récemment réaménagé pour y installer son agence. Chaque projet est alors pensé selon une approche chronotopique, afin qu’il accueille différents programmes, s’adapte aux usagers et aux métamorphoses des modes d’habiter, à l’image des bâtiments haussmanniens. Fondé sur une observation fine du contexte, le projet s’adapte également aux fluctuations de températures et de lumières. En découle une architecture agile et généreuse, pérenne et évolutive, érigeant l’ambiguïté de ses espaces et de ses façades comme singularité.
Engagement concret
Façonnée depuis l’enfance par ses voyages, Maud Caubet est engagée dans une quête de sens et d’utilité. Elle défend une architecture durable et inclusive, qui se compose avec le vivant comme élément structurant. Loin de tout dogme, elle conçoit autant des espèces d’espaces que des espaces d’espèces, et quel qu’en soit la matière : le bois, la terre, les textiles et la couleur deviennent langages. À la tête d’une agence cosmopolite, horizontale et majoritairement féminine – d’une vingtaine de personnes – Maud Caubet Architectes défend une architecture résolument intuitive, bienveillante et joyeuse : une architecture à son image.
https://maudcaubet.com/



