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Transformer les zones commerciales

Le gouvernement a lancé, lundi 11 septembre, un appel à projets doté d’une enveloppe de 24 millions d’euros pour accompagner la transformation d’une vingtaine de zones commerciales situées en entrée de villes. Ce montant doit permettre de financer des études préalables consistant à remettre des logements, des lieux de culture et des espaces verts dans les périphéries des villes consacrées au commerce de masse.

On en compte 1 500 à 1 800 sur tout le pays. Archétype de ce que certains observateurs appellent « la France moche », ces entrées de villes avec leurs enfilades de supermarchés, de magasins de bricolage, de boulangeries industrielles et de parkings, devenues depuis les années 60 le symbole de la bétonisation et du grignotage des terres agricoles.

Ces zones périphériques sont pourtant des territoires d’avenir, amenés à devenir de véritables quartiers de ville, à moins qu’ils ne rendent tout simplement ces précieux espaces à la nature.

La problématique toutefois est complexe, tout comme sont diverses les situations pointées du doigt par cet appel à projets. C’est la raison pour laquelle une soixantaine de personnes -juristes, sociologues, urbanistes, foncières, commerçants, élus- ont été mobilisées depuis un an pour identifier les freins et imaginer des scénarios. Parmi ces derniers, l’architecte et urbaniste François Leclercq qui étudie inlassablement ces espaces monofonctionnels, et la façon dont ils pourraient de façon vertueuse accueillir -notamment- du logement.
L’urbaniste qui, dans un entretien récent rappelle toutefois en cette période d’opprobre : “Toutes ces zones commerciales ne seront pas amenées à ressembler à la ville plurifonctionnelle (…). Je voudrais un peu de considération et de tendresse pour les gens qui habitent dans le péri-urbain et pour lesquels la zone commerciale est souvent le seul moyen de consommer et de se divertir” (Le Moniteur, article du 13/09/23)

Lire aussi : « Ville des possibles, le logement à l’épreuve du temps »

Une dizaine de collectivités sont déjà candidates, dont Chartres, Clermont-Ferrand, Toulouse, Limoges, Barentin, en Seine-Maritime, ou Grasse, dans les Alpes-Maritimes.

En parallèle, le projet de loi sur l’industrie verte devrait également lever certains blocages réglementaires. Et le gouvernement avait déjà annoncé à l’automne dernier l’extension aux entrées de ville de l’acte 2 d’« Action cœur de ville », un programme concerna les villes moyennes.

Quant à l’appel en cours, les porteurs de projet peuvent se manifester auprès des préfectures qui effectueront une présélection des dossiers, dont les lauréats seront annoncés en deux vagues, en novembre 2023 et début 2024.

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