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Nouveau “tiers-lieu” à Toulouse, les Halles de la Cartoucherie

En réponse à l’Appel à Manifestation d’Intérêt lancé en 2016 par Toulouse Métropole pour dynamiser le quartier de la Cartoucherie, le projet des Halles de la Cartoucherie réunit sur 13 500 m² des activités de restauration, de sport, des espaces de travail ainsi qu’une programmation culturelle et socioculturelle. Il occupe l’un des derniers bâtiments d’un ensemble industriel destiné pendant deux siècles à la production de pièces d’armement pour les armées françaises.

A Toulouse, les Halles de la Cartoucherie ont ouvert leurs portes le 8 septembre après une réhabilitation architecturale d’envergure menée par les agences Compagnie Architecture et OECO Architectes dans ce quartier qui a vu pendant deux siècles se succéder des activités militaires et industrielles. Sur 290 bâtiments, seuls deux ont été conservés.
Le projet des Halles de la Cartoucherie se déploie dans l’un d’eux, anciennement appelé Atelier M2, et réunit des activités de tous ordres : gourmandes, culturelles et sportives, des espaces de travail (coworking, salles de réunion), des commerces et des offres de services,  Une salle de spectacle complétera l’ensemble à l’horizon de février 2024.

Né d’un regroupement d’entrepreneurs dans divers domaines nommé le collectif Cosmopolis, le projet a eu pour priorité d’adapter le cahier des charges aux caractéristiques des halles en préservant leur essence et leur caractère. Créer de nouveaux espaces tout en mettant en valeur le patrimoine architectural industriel, et ainsi participer à la transition sociale et environnementale du quartier en transformant ces anciens sites en centres urbains résilients et durables, en phase avec les besoins changeants de la communauté.

Cohabitation programmatique
Pour conserver les singularités du lieu et de son passé industriel, les architectes ont joué la carte de la juxtaposition et la cohabitation des différentes activités. Long de 190 mètres, le bâtiment a en effet été scindé en trois espaces : la halle nord (7 500 m²) pour héberger les stands de restauration, des espaces de coworking et salles de réunion, des activités sportives (squash, fitness), un espace pour des activités socioculturelles, une salle de danse, une école de formation audiovisuelle et une librairie ; la halle verte (1 200 m²) à la fois lieu urbain et jardin suspendu couvert, poumon central de l’ensemble ; la halle sud (2 000 m²) avec la salle d’escalade et des espaces pour les pratiques de mieux-être.

Structure à l’honneur
La réponse constructive fut de préserver l’intégrité de la charpente originelle en béton, mise en valeur par les aménagements en métal et en bois. L’utilisation du bois et d’un système en ossature légère réversible assurent flexibilité et évolutivité des espaces. Également conservés, l’ancien pont roulant situé au cœur de la salle d’escalade, de même que façade extérieure qui a été totalement restaurée à l’identique, la brique conservée et nettoyée et les éléments détériorés reconstruits en brique foraine.

Maîtrise d’ouvrage : Redman, collectif Cosmopolis
Maîtrise d’oeuvre : Compagnie architecture (architecte mandataire), ŒCO (architectes associés)
Avec : Execo (maître d’œuvre exe), Terrell (BE structure et enveloppe), CEERCE (BE fluides), Hoéco (économiste), Gamba (BE acoustique), IDTEC (VRD et paysagiste), EEC (OPC)
Surface estimée : 10 500 m²
Estimation montant des travaux : 13 000 000 € HT

images © Compagnie architecture et OECO architectes
photos : Ivan Mathie, Jean-Marc Aspe
maquettes : Compagnie architecture

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