« La modernité peut se glisser dans les anfractuosités, les absences, les vides, les moments faibles d’une ville », ainsi Laurent et Emmanuelle Beaudouin travaillent à rénover la ville sans la bouleverser, trouvant les outils pour magnifier, au delà des références formelles, les éléments de langages traditionnels de la ville ancienne et recréer un espace d’usage contemporain.
Sans doute faut-il, comme nous le ferions pour appréhender un projet d’Alvaro Siza, ami et compagnon de route d’Emmanuelle et Laurent Beaudouin, commencer par lire les dessins des deux architectes pour saisir la dimension émotionnelle de l’édifice qui a vu le jour dans le centre de Grasse. Des lignes assurées, des perspectives séparant clairement les pleins et les vides, des volumes dessinés par la lumière. Le nouveau programme culturel que l’on découvre ici a été pensé comme une matière vivante, sensible aux éléments et aux heures de la journée, comme si les architectes s’étaient placés tantôt au ras du sol, faisant l’expérience du soleil qui vous accable, tantôt dans les airs, tels les anges qu’ils évoquent souvent, empruntés aux dessins de John Hejduk.
La ville comme modèle
Le site est contraint, fait de strates. Dans la vieille ville de Grasse, […]
Retrouvez l’intégralité de ce projet dans le numéro 403 d’Architectures CREE
