Convergence de la terre et de l’eau environnante, la Casa Brutale imaginée par l’agence OPA pénètre au sein de la falaise.
Référence inversée à la Casa Malaparte, la Casa Brutale préserve l’horizon du paysage. Pas un volume construit de la boîte de béton, de verre et d’eau, ancrée dans la falaise, n’émerge au dessus du niveau du sol. Après avoir descendu 50 marches au cœur du volume d’habitation, une haute porte tournante s’ouvre sur une vue imprenable face à la mer Égée, cadrée par une immense façade de verre à fleur de l’escarpement rocheux.
Dans une continuation poétique de la mer, la toiture est constituée d’un vitrage renforcé accueillant une piscine cristalline. En communication parfaite avec le grand bleu du ciel grec, celle-ci filtre la lumière naturelle abondante, adoucissant la brutalité du béton imprimé par les traces du banchage de bois. Enfermée et protégée par la terre tendre, la maison profite des avantages thermiques du sol et des propriétés de refroidissement de la piscine.
A l’intérieur, l’espace de vie constitué de larges bancs invite à la contemplation et le lit en mezzanine ne cesse d’orienter le regard vers l’océan. Un promontoire s’élance au-dessus du vide, laissant l’habitant seul au beau milieu de l’immensité du paysage. Le soir, le logement s’apparente à un point lumineux dessinant une faille dans la falaise. Rêvée par OPA (Open Platform for Architecture), la Casa Brutale redéfinit la coexistence de l’homme et de la nature.
Amélie Luquain
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Crédits OPA Works