Entre deux pics de pollution et deux mesures de circulation alternée, Ariella Masboungi, conceptrice des ateliers « Projet urbain » et fondatrice du Grand Prix de l’Urbanisme qui lui a récemment été décerné, revient sur le livre Ville et Voiture dont elle a assuré la direction éditoriale (éditions Parenthèses, 2015).
Ville et voiture, en vente ici
L’enjeu de la publication : capitaliser sur les expériences pour mieux dessiner la ville, et ceux sur tous les territoires français, du plus concentré au plus étalé. La ville suédoise de Lund tient lieu d’exemple à suivre en termes de « mobilité durable généralisée ». Pôle étudiant, technologique et scientifique, Lund ne subit pas l’exigence de mobilité induite par son dynamisme et les déplacements en voiture y sont ainsi minoritaires. L’information des usagers (par le biais d’outils tels qu’une application de la Ville permettant de comparer les avantages et inconvénients des différents modes de transport – dépenses caloriques et impact sur l’environnement inclus – mais aussi par des mesures plus directes de porte à porte !), l’équipement en « mobilités douces » (stationnements de vélos à proximité des entreprises et services partagés) ainsi que l’encouragement du coworking et du télétravail sont au cœur de cette réussite. De nombreux autres exemples à découvrir pour imaginer la ville de demain, dessinée non plus par la voiture mais pour le piéton et le cycliste.
Ville et voiture, sous la direction d’Ariella Masboungi, éditions Parenthèses, mai 2015, 192 p., 16×26 cm, 24€. ISBN 978-2-86364-239-9.
Voir aussi : Réinventer le modèle mobilité-ville, Jean-Marc Offner et Yves Crozet, une conférence du 14 novembre 2016