Pierre-Cyrille Acquier signe le bar du Palais Bénédictine. Un projet inspiré de la liqueur homonyme et de la côte normande.

Pierre-Cyrille Acquier, designer autodidacte de 34 ans, a été mandaté pour conceptualiser le bar La Verrière du Palais Bénédictine (XIXe siècle). Un projet qui s’inspire des codes du du producteur de la liqueur et du territoire normand.
Le bar prend place sous la verrière, dont la structure architecturale existait déjà. Baigné de lumière, il est l’élément central de la pièce. En partie haute, un lustre aux airs de soleil a été doré par 1 700 feuilles d’or par un artisan de la région. Le comptoir, en noyer sculpté, arbore un motif inspiré des colombages normands. La plan de travail est en marbre Nero Fossil – marbre qui enferme des fossiles marins – rappelant la côte.


Le mobilier de la salle est constitué de modèles uniques Thonet. Les canapés en hêtre sont sur-mesure et reprennent les colombages normands.
Le mur végétal se dresse sur 42 mètres. Il amène de la fraîcheur et rappelle l’importance de la nature dans la recette de la liqueur fécampoise. Le mur est parsemé de petites touches colorées grâce aux anthuriums, qui rappellent le rouge du sceau de chaque bouteille de Bénédictine.

Dans les pas d’Alexandre Le Grand (négociant local en vin et créateur de Bénédictine), le dessin de la salle de dégustation reprend la typicité des stalles, mobilier réservé au clergé, dans le cœur des abbatiales.
Les visiteurs se tiennent de part et d’autre, derrière un comptoir au motif hexagonal doré, représentant par son évocation du nid d’abeilles l’un des ingrédients majeurs de la liqueur : le miel.
Les verres de liqueur sont alignés sur la piste et rétroéclairés par une lumière bien particulière, puisqu’elle s’échappe d’une pierre rare et translucide appelé l’albâtre, comme un écho au choronyme désignant la région côtière du Pays de Caux, la Côte d’Albâtre.