Rudy Ricciotti sera à Paris du 14 au 16 septembre 2020, pour la sortie de son livre “Le béton en garde à vue”. Un manifeste né lors de sa mise en examen en 2013 à la suite de travaux effectués dans sa villa de Cassis.

Un juge d’instruction intraitable, un architecte aux faux airs de voleur de poules, des gendarmes sourcilleux… On pourrait croire que ce manifeste s’inspire directement de la mise en examen de Rudy Ricciotti – plus tard condamné à 150 000 euros d’amende pour recours au travail dissimulé et infractions aux codes de l’urbanisme dans sa villa de Cassis. Cependant, c’est bien le béton le véritable accusé à l’honneur dans cette comédie.
Imaginé par celui à qui l’on doit le Mucem, alors qu’il était mis en examen en 2013, ce manifeste architectural en forme de pièce de théâtre est du pur Ricciotti : très joyeusement provocateur, jouant outrageusement avec la langue, définitivement pamphlétaire. Pour l’auteur, ce mauvais procès masque toute la générosité et les ressources du matériau d’exception qu’il défend avec ardeur : « Ça y est, j’y suis. Si j’y suis, au trou, c’est à cause de la musicalité du béton. C’est un condiment qui réveille les papilles, je ne peux pas m’empêcher d’en mettre dans tous les plats. » Quelques années après ce procès imaginaire devenu bien réel, l’auteur est effectivement condamné. Dans sa postface, Rudy Ricciotti résume la sentence avec humour. Derrière la blague, il développe ses arguments en faveur d’une filière et d’un savoir-faire français. Il défend la noblesse d’un matériau et dénonce une règlementation qu’il juge assassine.
Le béton en garde à vue
Manifeste architectural et théâtral
Rudy Ricciotti
Conversation avec David d’Equainville
16 septembre 2020
15€, 96 pages