Un Terreau français exposé à la 15e biennale d’architecture de Venise foisonnant, y compris pour le logement collectif. Aux antipodes des mégalopoles qui prônent la verticalité et la densité, le logement collectif en périphérie s’étale. Profitant d’un vaste territoire à disposition, les bâtiments de logements soulignent l’horizon, leur morphologie s’adaptant aux villages ou quartiers dans lesquels ils s’insèrent. Alternative possible aux doux rêves populaires de maison individuelle avec jardinet, répondant aux attentes d’individualisation des habitants, tout en limitant à minima l’étalement urbain, l’habitat intermédiaire ou semi-collectif, comprenant accès individualisés et espaces extérieurs privatifs, est privilégié. AL
Quartier Schweitzer, Haut-Rhin
« Le site du projet est celui d’une école des années 1960, inadaptée aux exigences et réglementations actuelles. Loin du centre de la ville dont il est séparé par un canal et une voie ferrée, il se situe dans le quartier nord de Riedisheim qui est en pleine restructuration. (…) Le projet est constitué de quatre bâtiments de deux à trois niveaux, positionnés presque parallèlement sur le site afin d’offrir les décalages nécessaires au bon ensoleillement de chaque logement ainsi que des vues sur le canal voisin. Ces constructions combinent le gabarit traditionnel d’un toit à deux pans et une conception innovante des logements et des matériaux. »
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Localisation : Riedisheim. Programme : école maternelle et 36 logements sociaux. Architectes : DeA architectes. Crédit photo : PM Rouxel
La Roche-sur-Yon, Vendée
« Ce projet est d’une échelle « modeste ». Il cristallise un désir souvent partagé de nos contemporains : une maison individuelle avec un jardin et un garage, sans mitoyennetés si possible. (…) Une volonté de mener un projet « intègre », « radical » et « curieux ». « Intègre » parce que nous le souhaitons intact à l’idée première du projet : apporter un espace supplémentaire au logement dans le budget imparti. « Radical » parce qu’il manipule les archétypes de la maison ainsi que les codes vernaculaires locaux en les détournant et en les esthétisant, leur donnant ainsi une autre sonorité. « Curieux » parce que cette construction porte un intérêt prospectif à des modes de vie, dans un espace non qualifié. »
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Localisation : La Roche-sur-Yon. Programme : 7 logements locatifs sociaux. Architectes : Détroit architectes. Crédit photo : Javier Callejas.
Caussade, Tarn-et-Garonne
« Le métier d’architecte nécessite aujourd’hui plus que jamais, à la fois, une acuité à lire, interpréter chaque situation et programme et, à la fois, une force de proposition associée à une forme de résistance dans un contexte aux valeurs souvent imposées. »
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Localisation : Caussade. Programme : Maison médicale, logements, aménagements urbains. Architectes : Véronique Joffre. Crédit photo : Véronique Joffre
Croix de Montfleury, Isère
« Au cœur de la Tronche (Isère), en limite d’un Espace Boisé Classé qui forme une barrière végétale remarquable pour l’entrée de cette petite agglomération, le projet de douze logements BBC (Bâtiment Basse Consommation) est constitué d’un seul volume. »
Localisation : La Tronche. Programme : 12 logements. Architectes : Paul & Seguin architectes. Crédit photo : Paul & Seguin architectes
Dijon, Côte-d’Or
« Ce projet illustre à sa manière la réconciliation entre production industrielle et petite échelle, préfabrication et qualité du détail, standardisation et caractère. La préfabrication béton est ici un choix pour apporter un surplus de richesse à l’échelle locale par un matériau riche en solutions et aspects. »
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Localisation : Dijon. Programme : 20 logements. Architectes: Ateliers O-S architectes. Crédit photo : Ateliers O-S architectes.
Saint-Germain-sur-île, Ille-et-Vilaine
« La Cie.Rit est le nom d’un collectif d’habitants de 4 foyers réunis autour d’envies « communes » d’habiter en partageant des espaces, des biens et des façons de faire. (…) Dans une trame régulière poteau-poutre bois, l’auto-construction a permis des typologies adaptées aux foyers et à leur budget sans surcoût. L’évolutivité des structures familiales et des modes de vie a été prévue dès la conception. Par exemple, deux logements superposés permettent une cession de chambres d’une famille à l’autre (l’une sans enfant et l’autre avec des jeunes adultes) ; l’atelier commun peut évoluer en lieu de travail ou de commerce ; la salle commune est à la fois une salle de jeux des enfants, une salle de travail et de réunion des parents, ou une salle de projection et de fête la nuit. »
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Localisation : Saint-Germain-sur-île. Programme : 4 logements groupés. Architectes : Cécile Gaudoin architecte. Crédit photo : GLG.
ZAC Monges-Croix-du-Sud, Haute-Garonne
« La pierre massive permet une construction « à sec », très rapide. Les nuisances de chantier sont très faibles et le temps de montage réduit.Ses propriétés d’inertie, de déphasage, de régulation hygrothermique en font un matériau de construction sain et pérenne. Un éventuel recyclage se limitera à une déconstruction et à une réutilisation des pierres à l’identique de l’initial. »
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Localisation : Cornebarrieu. Programme : 20 logements sociaux. Architectes : Perraudin architecte. Crédit photo : Serge Demailly.
Citations et iconographie issues du Catalogue du Pavillon français, 15e exposition internationale d’architecture, la biennale de Venise. Nouvelles Richesses, Obras/Collectif AJAP14, Éditions Fourre-Tout, 2016
Mardi prochain 30 août, épisode 5 : les équipements culturels
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