L’AREP remporte l’appel d’offres “Rues aux écoles” de la Ville de Paris pour la conception et la réalisation de prototypes de rues aux écoles dans les arrondissements 14 à 20. Elle sera chargée de donner à la capitale les outils afin d’entamer sa transition écologique.

Elles ont d’abord été expérimentées dans le cadre du déconfinement au printemps 2020, afin de permettre le respect de la distanciation physique. Les “rues aux écoles” de Paris ont aujourd’hui pour vocation de sécuriser le trajet des enfants jusqu’à leur établissement maternel ou primaire, et de lutter contre la pollution – en limitant le passage des véhicules motorisés. Ces zones, totalement ou partiellement pétionnisées, fleurissent dans 12 arrondissements de la capitale : elle en compte 122, dont la moitié créés depuis la rentrée scolaire 2020.
L’AREP, lauréat de l’appel d’offres “Rues aux écoles” de la Ville de Paris, sera désormais chargé de concevoir et réaliser des prototypes de ces rues, dans les arrondissements 14 à 20. Il s’agit pour la première agence française d’architecture, en partenariat avec l’anthropologue Sonia Lavadinho/Bfluid et le créateur d’aires de jeux Playgones, de renforcer et d’agrémenter ces aménagements urbains.
Concrètement, cela signifie :
- Renforcer la piétonnisation et la sécurisation des espaces publics devant les écoles, de ces rues à grande fréquentation piétonne par des personnes vulnérables – les enfants,
- Engager la transition vers de nouveaux espaces publics réversibles et apaisés, afin de réinvestir la dimension de “rue jardin” ou de “rue terrain de jeu”,
- Intégrer une plus grande dimension d’attente dans l’aménagement extérieur pour alléger et dédensifier les espaces clos et favoriser la dimension du repos et de la promenade sur l’espace public,
- Utiliser l’arbre et l’espace vert comme un moyen de distanciation, un outil de dédensification et de redistribution des flux,
- Innover en intégrant la santé des usagers à la réflexion d’aménagement et à la composition d’ensemble (mobilier, signalétique, revêtements et matériaux),
- Favoriser la lisibilité des espaces et des usages (signalétique, identité visuelle…).
Il s’agit ici de changer nos modes de consommation, en privilégiant les déplacements piétons, mais aussi de repenser la ville pour le plus grand nombre, en donnant notamment plus de place aux enfants. Faisant ainsi de l’aménagement urbain un outil pour la transition écologique.