La crise de Covid-19 a bousculé le quotidien mais aussi la feuille d’impôts ! Voici quelques spécificités à prendre en compte, notamment pour les artisans et les indépendants.

Après une campagne 2020 chamboulée, qui a dû être repoussée de quelques semaines à la suite à cause du premier confinement, la campagne de la déclaration de revenus 2021 devrait marquer un retour aux dates habituelles. Courant avril, entre le 8 et le 14 selon les sources, les 38 millions de foyers fiscaux français pourront déclarer leurs revenus.
À ce jour, seules les dates limites pour remplir sa déclaration sont actées, selon le département dans lequel se situe le domicile (au 1er janvier 2021) :
- départements 01 à 19 et non-résidents : 26 mai 2021
- départements 20 à 54 : 1er juin 2021
- départements 55 à 976 : 8 juin 2021
Pour les déclarations papier (formulaire 2042), le délai de souscription expire au 20 mai 20221, à minuit.
La campagne 2021 de déclaration de revenus présentera également quelques particularités, à la lumière des dispositifs exceptionnels mis en place par le gouvernement, pour soutenir les entreprises.
Le maintien de la déclaration automatique
Inaugurée en 2020, la déclaration automatique est reconduite en 2021. Concrètement, les personnes dont les revenus et charges n’ont pas évolué l’an passé n’auront aucune démarche à faire. Le ministère de l’Économie invite toutefois “le contribuable à vérifier et valider sa déclaration.”
Une déclaration sociale et fiscale unifiée
Selon le site Toutsurmesfinances.com, site spécialisé, un “nouveau formulaire apparaît en 2021”. La déclaration 2042 DSI s’inscrit dans le cadre de la suppression de la déclaration sociale des indépendants (DSI) et vise à simplifier “le calcul des cotisations et contributions sociales personnelles, en plus de celui de l’impôt sur le revenu« , indique l’Urssaf dans un communiqué.
Cette simplification “vise les travailleurs indépendants exerçant une activité artisanale, industrielle, commerciale ou libérale et affiliés au régime général des travailleurs indépendants”, détaille le site spécialisé. Les auto-entrepreneurs ne sont par contre pas concernés.
Les aides exceptionnelles exonérées d’impôt
Les aides versées pour soutenir notamment les artisans et indépendants pendant la crise sanitaire seront exonérées d ‘impôt sur le revenu. Elle “vise en particulier des aides financières proposées par le Conseil de la protection sociale des travailleurs indépendants (CPSTI), accordée aux artisans-commerçants, aux professions libérales réglementées et aux auto-entrepreneurs”, énonce le site Toutsurmesfinances.com.
Cela concerne également la prime exceptionnelle de pouvoir d’achat, dite prime Macron. D’un montant de 1 000 euros, elle est exonérée d’impôts et de cotisation sociale, et peut-être “majorée jusqu’à 2000 euros si l’entreprise signe un accord d’intéressement”, rappelle Bercy.
Certains frais liés au télétravail exonérés
Bien que le télétravail soit devenu la norme depuis 1 an, seuls quelques employeurs ont pu verser des indemnités, des allocations forfaitaires ou des remboursements de frais réels pour prendre en charge les frais liés au travail à domicile.
Dans la cas d’allocations forfaitaires, Bercy indique qu’elles seront “exonérées dans la limite de 2,5€ par jour de télétravail à domicile, soit une exonération de 50 € pour un mois comprenant 20 jours de télétravail. L’allocation spéciale forfaitaire sera présumée exonérée dans la limite annuelle de 550 €”. Les frais courants – notamment les frais de déplacement entre le domicile et le lieu de travail et les frais de restauration – en sont exclus.
Dans le cas des remboursements de frais réels et justifiés, le ministère de l’Économie annonce que “les frais engagés pour les besoins de leur activité professionnelle, lorsque celle-ci a été exercée sous forme de télétravail à domicile, pourront être déduits à hauteur des montants mentionnés [2,5€ par jour, NDLR]. Le contribuable conserve, alors, la possibilité de les déduire pour leur montant exact si cela est plus favorable.”