Le vendredi 22 mai 2015 s’est éteint le designer Michel Mortier. Né en 1925 à Paris, il a étudié à l’Ecole des Arts Appliqués à l’Industrie et a affiné ses connaissances en aménagement d’intérieur aux Studium des Magasins du Louvre. De 1949 à 1954, repéré par Marcel Gascoin, il devient le directeur du bureau d’études d’Aménagement Rationnel de l’Habitation et des Collectivités. Par la suite, il est le directeur artistique de La Maison Française 55 et dessine de nombreux produits pour les plus grands fabricants : divers modèles de sièges pour Steiner dont le fauteuil SF116 dit Teckel édité en 1963 et des luminaires pour Disderot et pour Verre Lumière

Fauteuil Teckel chez Steiner – 1963 – Archives Philippon Lecoq – ©DR
Ces industriels – comme on a pu le développer dans notre dossier Design original / ré-édition du numéro 371 – promeuvent de nouveaux créateurs, notamment les membres de l’Atelier des Recherches Plastiques dont Michel Mortier fait partit jusqu’en 1957, au coté de Pierre Guariche et de Joseph-André Motte. L’ARP est reconnu pour l’esthétique intemporelle de ses productions. En 1959, le designer se consacre entièrement à son agence d’architecture intérieure Habitation Esthétique industrielle Mobilier. Puis il s’initie au graphisme à Montréal et enseigne au JM Blier Furniture & Design avant de participer à l’Exposition Universelle de 1967. Autodidacte, il conçoit quelques belles maisons de particuliers et obtient son diplôme d’architecte par le conseil régional d’Ile de France en 1977.

Maison Française N 151 – 1961 – ©DR
Il enseigne finalement à l’ENSAD et à l’Ecole des Arts Appliqués, avant d’intégrer l’ESAG Pennighen, nouvelle école de design produit. En 2013, la lampe 10576 éditée par Verre Lumière en 1972 rejoint les collections publiques françaises des arts décoratifs. Aujourd’hui, la famille du designer souhaite faire rayonner son œuvre.