Article mis à jour le 20/10/2020 – avec AFP
Bruno Le Maire annonce que 20 milliards d’euros seront consacrés au renforcement des fonds propres des entreprises. Un montant qui vient un peu plus cerner le Plan de relance, et qui devrait être disponible dès janvier 2021.

Ce seront finalement 20 milliards d’euros qui seront consacrés au renforcement des fonds propres des entreprises, dans le cadre du plan de relance de 100 milliards d’euros. « Nous avons, et j’ai personnellement, entendu les critiques d’un certain nombre d’économistes qui disaient que ces prêts participatifs étaient insuffisants, la reconstitution des fonds propres devait être plus forte. Et donc nous avons fixé désormais comme ambition 20 milliards d’euros d’encours de prêts participatifs pour la reconstitution des fonds propres des entreprises« , a déclaré le ministre de l’Economie Bruno Le Maire, lors d’une conférence de presse lundi 19 octobre.
Ces prêts participatifs, distribués notamment par les banques et auxquels l’Etat apportera sa garantie, diffèrent des Prêts garantis par l’Etat (PGE) dans les entreprises concernées. Les PGE s’adressent à celles qui ont des difficultés de trésorerie, tandis que les prêts participatifs s’adresseront aux entreprises qui ont « un vrai potentiel de rebond, mais qui ont été pénalisées par une exploitation déficitaire sur l’exercice 2020 » et qui ont donc besoin de « se redoter en capital« , précise Philippe Brassac, président de la Fédération bancaire française.
D’après la feuille de route de Bercy, ces prêts devront être disponibles dès le 1er trimestre 2021, afin d’avoir des trésoreries majoritairement reconstituées vers la fin d’année 2022.
Inciter à financer les entreprises
Afin de drainer « l’épargne Covid » des ménages, qui s’élève actuellement à 87 milliards d’euros, vers le financement des entreprises, il a été également annoncé la mise en place d’un label « Relance » pour les organismes de placement collectif investissant dans les PME françaises. Une initiative qui devrait permettre de « mobiliser 10 à 20 milliards d’euros » au profit des entreprises pour les aider à passer le cap de la crise, selon le ministre.
Dans un communiqué, la Confédération des PME (CPME) s’est dit « favorable au développement des prêts participatifs soutenus par l’Etat« , mais avertit : elle restera « très vigilante » à ce que ces aides bénéficient bien aux PME.
La CPME demande que « les remboursements s’étalent sur une période de 10 ans » et que le dispositif n’exclue surtout pas « les entreprises viables avant la crise« , qui elles aussi en ont pâti.